La transformation digitale, ce n’est pas une histoire de startups ! ou plutôt pas que… Le phénomène « startups » est à la mode depuis près de 10 ans : on a l’impression que tout réussit à ces nouveaux entrepreneurs, essentiellement US, qui avec de nouveaux codes, de nouvelles pratiques, de nouveaux services, renversent la table, conquièrent des marchés gigantesques, raflent les premières places au NASDAQ…
On voit depuis 10 ans, les Google, Amazon, Facebook, Apple (les GAFA) devenir de véritables géants. A côté d’eux, depuis moins longtemps, de nouveaux acteurs apparaissent et semblent suivre le même chemin : Uber, AirBnB, Blablacar, … et beaucoup d’autres…
Les startups nous éclairent sur l’avenir…
- Les startups sont des pionnières : ce sont les premières organisations à prendre le risque de s’engouffrer dans la transformation du monde facilitée par l’irruption des technologies, pour proposer de nouveaux produits, de nouvelles innovations de services, adaptées aux marchés eux même en pleine transformation car découvrant de nouveaux usages, de nouvelles possibilités, de nouvelles solutions.
- Elles défrichent de nouveaux territoires : Les startups sont aux avants postes et défrichent de nouveaux territoires, comme les chercheurs d’or de la fin du XIXe, et avec les mêmes aléas ! Ces startups cherchent le bon business model, celui qui leur assurera une croissance exponentielle sur le marché.
- Elles se servent massivement du digital pour progresser.
- Elles nous aident donc à comprendre les évolutions des attentes du marché provoquées par les innovations.
Et nos PME ?
- Elles sont plutôt dans l’exploitation d’un business model éprouvé dans sa rentabilité, sur la base d’une offre produits ou services stable
- Elles ne sont pas toutes, loin s’en faut, obsédées par la croissance à 2 chiffres et ont trouvé leur équilibre
- Le digital représente pour elles d’abord une palette d’outils.
Cela veut-il dire pour autant que le digital ne les concerne pas ou peu ? Pas du tout.
Le digital, révélateur d’une profonde transformation
Ce qui se passe, c’est une transformation massive de l’environnement des entreprises et d’abord des hommes et des femmes qui expriment de nouvelles exigences d’attention, de rapidité, de personnalisation, … que ce nouveau monde leur promet.
L’individu croit dur comme fer à la transformation digitale ! et il se tourne naturellement vers ceux qui concrétisent ses promesses. Étonnante transformation qui passe de la sphère privée à la sphère professionnelle et non l’inverse…
La transformation de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise est en marche…
A partir de ce constat, la question de la transformation ne se pose pas en terme d’option : le monde change, les clients changent, les collaborateurs de l’entreprise changent… Il faut s’y adapter au risque de les voir se détourner vers des offres correspondant mieux à leurs attentes en évolution.
Et la procrastination en la matière est dangereuse : car la transformation n’est pas un événement ponctuel mais un mouvement de long terme.
Le digital n’en est qu’une facette
C’est le produit des révolutions technologiques de l’informatique et des télécommunications mais c’est aussi à l’allongement de la durée de la vie, à la génétique, aux mobilités humaines, à notre rapport au temps ou à la vie privée, à la robotisation, à l’intelligence artificielle, à la réalité virtuelle ou augmentée, à l’évolution du climat.
La caractéristique de notre époque est bien cette simultanéité de révolutions répétées dans le temps comme des vagues successives qu’il s’agit de prendre, comme un surfeur, avec agilité et souplesse…
Ainsi, le changement à l’œuvre n’est pas un phénomène unique mais une lame de fond qui transforme profondément et sur la durée. Pour l’entrepreneur, c’est d’une prise de conscience qu’il s’agit : celle que ce nouveau monde est déjà là en émergence et que l’adaptation sera longue, et sans doute continue ; alors autant commencer rapidement !