Créateur de dirigeants à succès, ma passion est de transformer l’entrepreneur en dirigeant performant sur la durée.
Voici donc le 8ème épisode de cette série de rendez-vous que je vous propose tous les lundis matin pour partager mes apprentissages et mes expériences de business coach, ce que j'ai appris avec mes clients.
Voici plusieurs années que l'on focalise sur la transformation digitale de l'économie et que les acteurs publics, les agences de communication, les sociétés de conseil et autres structures d'innovation ne parlent que de cela : il faut faire votre transformation digitale ! et d'aucun de pointer le retard des PME voire des ETI françaises ou l'arrivée dans les grandes entreprises de Chief Digital Officers dédiés à cette noble mission. Je voudrais illustrer dans ce billet pourquoi la "transformation digitale" est au mieux une chimère, comme le développe Rodolphe Roux avec Les Cousins et au pire une arnaque !
Commençons par des évidences :
- Oui, le digital a transformé nos vies depuis une dizaine d'années.. et cela ne fait que commencer.
- Mais le digital ne résume pas le paradigme de de disruption dans lequel nous évoluons maintenant : avec les évolutions de la génétique, l'arrivée des nano-matériaux, l'évolution des mobilités, l'irruption balbutiante de l'intelligence artificielle, nous subissons des ondes de choc qui bouleversent formidablement nos modes de vie mais aussi notre rapport au temps, à l'espace, à l'intimité, au travail; ... bref écoutez ou lisez Stéphane Mallard : La disruption est en cours et elle constitue aussi notre horizon !
Alors résumer la "transformation digitale" à l'usage de services Web (réseaux sociaux, e-commerce, relations clients ou organisation interne) est franchement réducteur. Et ce n'est pas parce que les entreprises auront développé ces services qu'elles auront les clés pour survivre dans ce monde en disruption.
Adopter des outils modernes n'est pas une condition suffisante pour s'engager dans la modernité d'un monde en changement permanent : Faire croire le contraire est définitivement une arnaque !
Car cela ne fonctionne pas ! Il suffit d'échanger avec les fameux Chiefs Digital Officers (CDO). Comme le dit, Rodolphe Roux, qui en a eu l'expérience, les réunions de CDO sont comme des réunions d'alcooliques anonymes : on n'y parle de sa solitude entre les injonctions du board et l'incrédulité des patrons de business units, des budgets de communication engloutis pour faire preuve de modernité, de toutes les expériences ratées avec les startups que l'on essaie d'intégrer avec les avatars des millenials sans engager la transformation culturelle de l'organisation.
Ainsi mes clients ne me parlent jamais de transformation digitale ! Les dirigeants de PME/ETI que j'accompagne seraient-ils donc définitivement sourds à la modernité ? Certainement pas, mais ils n'ont pas besoin d'en montrer des preuves en embauchant des CDO... Ces patrons n'ont pas la transformation digitale en objectif ! Ils abordent la disruption comme ce qu'elle est : un formidable défi pour adapter transformer leurs entreprises dans un monde en bouleversement permanent. Et ils ont compris que l'obstacle à franchir est essentiellement culturel. Et l'on ne franchit pas de tels obstacles avec seulement des outils et sans remettre en cause son présent.
Je pense à Jacques dont j'ai déjà parlé dans un précédent billet. Dirigeant d'une belle entreprise d'intérim, il a fait le pari de créer ex-nihilo (ou presque) une filiale « mutante » de son activité pour expérimenter un nouveau positionnement client avec de nouvelles offres de services. Il a compris que pour adresser un nouveau paradigme, il fallait se saborder ! Et créer son propre concurrent pour survivre et croitre dans un monde de menaces ET d'opportunités.
Grandir, s'adapter à la disruption, c'est un long chemin de transformation des comportements, des états d'esprit et du leadership. C'est d'abord une profonde transformation de la culture des organisations qui doivent devenir auto-apprenantes, en mobilisant les énergies et les capacités des équipes pour s'adapter aux multiples obstacles et aux périodes à forte intensité.
Ces organisations doivent progresser en capacité d'apprentissage et de responsabilisation. C'est le chemin vers l'inter-dépendance qui conduit les entreprises vers la haute performance, comme l'a démontré sir John Whitmore, l'un des théoriciens de référence du coaching.
Pour un dirigeant qui vise le succès, la transformation durable de la culture de l'entreprise est un levier particulièrement puissant. Pour l'activer, rien de mieux que prendre conscience que le patron porte en lui-même une grande partie des enjeux de cette évolution. Commencer par soi-même et travailler son leadership sont alors indispensables.
Et vous, quand allez vous décider de transformer votre culture interne ?
J'ai appris - et jamais seul - à reconnaître en moi ces situations que vous vivez au quotidien et qui vous freinent pour développer votre puissance ; alors, si vous souhaitez rejoindre un de mes programmes de transformation, contactez-moi : bruno@invest3.fr